Hallain Paluku: Une vision claire sur l'avenir du cinéma d'animation africain?

Et voici ce que pense Hallain Paluku, réalisateur du premier dessin animé de la République Démocratique du Congo.



" Je me demande pourquoi chercher absolument à s'imposer sur le marché international et représenter un cinéma d'animation africain (qui en réalité est inexistant, il faut le reconnaître)? Pourquoi chercher une reconnaissance ailleurs pour des créations que nous devons adresser principalement aux jeunes africains qui eux sont en réelle demande? Se positionner sur le marché mondiale implique un grand investissement technique donc beaucoup d'argent, donc un produit très peu accessible au public africain vu le coût de celui-ci.



Je suis convaincu que la meilleure façon de faire évoluer le cinéma d'animation africain c'est de s'adresser d'abord aux consommateurs africains. Pratiquer l'économie de marché et adapter la création à la réalité africaine. Inonder le marché africain de plusieurs séries animées de petite facture mais de qualité pouvant plaire au public et stimuler un vrai boom intérieur. C'est ainsi que l'économie et le cinéma d'animation africain pourront évoluer ensemble, à mon avis.



Le manga a su se développer et s'exporter en devenant d'abord un gros phénomène au Japon. Cela a suscité la curiosité du monde extérieur qui est ensuite venu puiser dans cette culture tellement l'effet était énorme. Il est possible que ça sera aussi le cas pour l'Afrique si on s'y prend bien.



Pour revenir à ma petite expérience, la technique d'animation utilisée est très simple, rapide elle ne nécessite qu'un programme de montage vidéo et un autre de retouche d'image. Elle est peu coûteuse et son prix reste loin en dessous de ce que coûte réellement un dessin animé. Ce qui rend ce concept bien en phase avec la réalité économique en Afrique. Peu de coût pour une qualité acceptable et une régularité dans la production. L'idée étant de rendre le cinéma d'animation largement accessible à la population africaine. "



Au sujet de la diffusion en DVD de nos dessins animés, il est vrai que nous ne pouvons pas en tirer grand chose à cause du piratage et du pouvoir d'achat faible dans certains pays. Effectivement, la solution serait de s'adresser aux chaînes de télé. Encore faudrait-il que ces chaînes aient assez de respect de la création artistique pour ne pas diffuser les dessins animés sans autorisation. C'est malheureusement ce que je connais dans mon pays où mon dessin animé est diffusé frauduleusement sur plusieurs chaînes. C'est dommage mais d'un côté ça prouve bien que ces chaînes sont friandes de ça. Donc il y a bien un potentiel.



Qu'en est-il dans d'autres pays?"

QU'EN EST-IL D'AUTRES PAYS?

Salut.
J'approuve ce que dis HP . Maintenant, il faudra surtout chercher à savoir ce qui plaira réellement aux Africains en terme de scénario, d'animation, de style de développement etc ...
Faut-il développer des déssins animés qui parlent essentiellement de l'Afrique, de ses richesses culturelles, de son histoire ou faut-il se passer de tout cela pour se concentrer sur une vision plus moderne du continent ou faut-il plutôt présenter dans nos séries une vision futuriste de l'Afrique ?

En tout cas il faudra y réfléchir afin de plaire au public cible.

Je tiens à souligner le fait que l'occidentalisation nous à acculturés même partiellement. Ce qui fait que bon nombre d'Africains préfereraient un déssin animé avec des batailles futuristes de robots et engins mécaniques à la japonaise à un déssin animé avec des cases tata somba, femmes torse nu, enfants nus etc... ( j'ai connu un cameroonais qui déteste kirikou parcequ'il pense que c'est une honte pour l'Afrique qu'on montre des enfants nus se promenant, femmes etc...).

Je me demande de qu'elle façon nous devons nous nourrir de notre culture pour pour faire des films qui plaisent. Si non je suis tombé sur ce bon site hier : http://www.africamaat.com/ et je l'ai trouvé super !!!




A suivre !

Ca me derange pas qu'un type me sort "je deteste kirikou"
Y a des japonais qui peuvent pas piffrer gundam et qui preferent le baseball ou star wars, on les insulte sur la place publique? non.
Ca vexe? peut etre...

Y a des europeens qui detestent la culture europeenne au profit de la culture africaine et vice versa ,bref chacun ses gouts et tout et je trouve normal que des jeunes africains detestent kirikou pasque bon ,la case jaune la









au bout d'un moment on connait on a compris et y a des jeunes africains qui aujourd'hui naissent dans les capitales sans vraiment connaitre le village .
Disons que un manga africain d'anticipation , moi je dirai pas non pasque les kirikou par exemple, ben on commence a connaitre(les mangas c'est pas que des arts martiaux et des ninjas qui sautent partout en balancant des boules de feu , ca se saurait sinon...)

lenneth4 a écrit:

Y a des europeens qui detestent la culture europeenne au profit de la culture africaine et vice versa ,bref chacun ses gouts

Ah oui clair et c'est ce que je disais. Maintenant et evidement il faudra faire un métissage dans la manière de réaliser les films. Comment peut-il se faire ?

Si non, personnellement, je pense, une bonne chose à faire serait d'essayer au mieux et à la base de se nourrir de tout ce qui se fait de bien partout dans le monde et d'adapter cela à nos réalités, à notre propre sauce. Il faudra se faire former par ceux là qui excèllent déja un peu partout dans le monde ?



En tout cas tout cela est à voir à priori. Il faudra se faire former, pour former à notre tour et faire transmettre nos expériences de générations en générations. C'est ainsi que nous pourrons "construire" en tant que tel, l'art de l'animation Africaine pour qu'elle existe en tant qu'elle est unique dans le monde.


Quel est le tout premier pas à faire ? ( tout oublier pour tout réapprendre ? )

A vous !

Il y a bien moyen de trouver un équilibre entre les narrations du passé, la peinture de notre temps et les projections dans le futur. Parler des gens et faire en sorte que le public se retrouve dans les personnages pourrait être une clé.

Rostanim a écrit:

Salut.
J'approuve ce que dis HP . Maintenant, il faudra surtout chercher à savoir ce qui plaira réellement aux Africains en terme de scénario, d'animation, de style de développement etc ...
Faut-il développer des déssins animés qui parlent essentiellement de l'Afrique, de ses richesses culturelles, de son histoire ou faut-il se passer de tout cela pour se concentrer sur une vision plus moderne du continent ou faut-il plutôt présenter dans nos séries une vision futuriste de l'Afrique ?

En tout cas il faudra y réfléchir afin de plaire au public cible.

Je tiens à souligner le fait que l'occidentalisation nous à acculturés même partiellement. Ce qui fait que bon nombre d'Africains préfereraient un déssin animé avec des batailles futuristes de robots et engins mécaniques à la japonaise à un déssin animé avec des cases tata somba, femmes torse nu, enfants nus etc... ( j'ai connu un cameroonais qui déteste kirikou parcequ'il pense que c'est une honte pour l'Afrique qu'on montre des enfants nus se promenant, femmes etc...).

Je me demande de qu'elle façon nous devons nous nourrir de notre culture pour pour faire des films qui plaisent. Si non je suis tombé sur ce bon site hier : http://www.africamaat.com/ et je l'ai trouvé super !!!




A suivre !

Je crois que entant que africain et aussi promoteur du dessin anime nous devrions trouver notre propre identité au fond de nous.
Nous ne pouvons pas toujours fait plaisir au autres qui soit les africains ou occidentaux.
Déjà il y a plusieurs dessinateurs, réalisateurs et producteurs du dessin anime africain qui ont leur style propre, vision et philosophie qui est déjà très bien.
J'aime le Manga japonaise mais je n'aime pas tout les dessin manga.
J'aime les films d'arts martiaux mais je n'aime pas tout les films d'arts martiaux.
Si l'Afrique est capable de produit des dizaine d'animation par an que chacun choisis pars son gout c'est très bien.
Je ne suis pas pour une seule façon de voir l'animation africain mais de plusieurs angle et de style.
Continue les gars.

Personnellement, je suis à cours d'idée! Quelqu'un aurait-il une série de 2-3 minutes de scénarii à proposer? Ce serait très adapté au possibilité du continent!

Rostanim a écrit:

Salut.

( j'ai connu un cameroonais qui déteste kirikou parcequ'il pense que c'est une honte pour l'Afrique qu'on montre des enfants nus se promenant, femmes etc..

Bonsoir Rostanim, Juste pour dire que le "cameroonais" dont tu parles, c'est moi . Je suis repassé sur le blog d'imaginafrik pour voir si il y'avait du neuf, et... quelle merveilleuse surprise, un forum ! Je tiens à te féliciter, MERCI d'avoir créer ce forum, merci!

En français : Cameroun
En Anglais : Cameroon (mille excuses)
En Allemand : Kamerun.......................le Cameroun est une ancienne colonie allemande ayant été mise après la guerre perdue par les Allemand sous protectorat Anglais et ............français

Mpay Anne > Plusieurs dessins animés japonais (à grand succès d'ailleurs) présentent les sociétés traditionnelles au japon. Je veux parler par exemple des oeuvres du studio ghibli et bien d'autres. Donc, je pense qu'il est possible d'adapter plusieurs de nos contes en dessin animé et d'avoir un grand succès que ça soit en Afrique ou ailleurs. Ce n'est pas que l'histoire qui fait le film, mais aussi la qualité des images, du son, l'harmonie entre tout cela... L'on peut partir s'un truc très simple et avoir du très bon. Je prend l'exemple du court 3D Big Buck Bunny dispo sur ici : http://www.blender.org . En voyant le film "Le voyage de chihiro" ( oscar 2003 ) du studio ghibli, je me suis rendu compte de combien de fois nous pouvons profiter de notre culture pour créer du beau. Chez ghibli, ils puisent beaucoup dans la culture japonaise, et voyez leur succès ... aujourd'hui, ils vont même jusqu'à rivaliser avec les disney au box office. En terme de scénario, nous ne nous plaignons pas, nous avons tellement de choses originales à exploiter... Ce qui est important et qu'il faut à tout acquérir c'est le savoir faire qui nous permettra de mettre en images ces choses.

Salut à tous !
Tout ce que je lis dans ce forum sur l'avenir du cinéma d'animation Africain fait la part belle à l'artistique, ce qui est normal, on en attend pas moins des réalisateurs que nous sommes.

Mais tout cela cache un sérieux handicap : l'absence de cadres qualifiés pour proposer une ou des méthodes de conduite de projets de films Africains d'animation, par des pratiques intellectuelles, depuis leur conception jusqu'à leur mise en marché. Avec, bien entendu, obligation de résultat.

Différent par nature, le projet de film Africain d'animation rencontre cependant des questions génériques liées à toute conduite de projet.

Forcément tout le processus y passe : étude de marché, business model (qui propose un modèle économique de rentabilité permettant au producteur de rentrer dans ses fonds et patati et patata...), business plan (dont le principal intérêt est de permettre à un investisseur d'appréhender les grandes lignes du produit sur un plan purement financier, commercial et économique).

En gros nous avons surtout besoin de cerveaux capables de développer des stratégies commerciales et marketing pour imposer les œuvres et booster les recettes, de manager nos projets, dominer les marchés, quels qu'ils soient.

Autant vous dire le fond de ma pensée : J'ai visionner pas mal d'anim afro déjà, il est évident que c'est le fond qui manque le moins. NOUS SOMMES PRÊTS TECHNIQUEMENT ET ARTISTIQUEMENT! Mais nous continuerons d'évoluer encore et encore...

Mais loin de moi l'idée que ce débat sur les directions artistiques possibles est vain. Il a sa place car il alimente la réflexion qui reste somme toute le point vital du business. c'est en la nourissant qu'on parvient à se renouvelerer et durer.

Un ancien ministre de la culture africain déclare qu'Hallain Paluku a parfaitement raison quand au format et à la stratégie d'exportation des films d'animation africain................

Attention:

Citation :

Un ancien ministre de la culture africain déclare qu'Hallain Paluku a parfaitement raison quand au format et à la stratégie d'exportation des films d'animation africain................

Ben pareil, je suis assez d'accord avec HP. Après bon, rien n'empêche de se créer des sites web ou autre et de faire la pub au maximum pour ses productions à l'international car il est à souligner que nous ne sommes plus à l'époque des débuts de l'animation japonaise où dejà internet et bien des moyens de se mettre facilement en contact avec le monde n'existaient pas. Je pense qu'il faut travailler juste, viser son public (evidemment Africain à la base pour ma part) mais en même temps il ne faudrait pas oublier que l'international est un véritable atout pour valoriser nos prods, exporter notre culture surtout en cette ère de globalisation culturelle... alors si il y a possibilité d'y accéder, de vendre (via le web dejà) pourquoi pas ? Après faut des prods de qualité.

Bref, du boulot tous azimuts

++