Hector Sonon est né en 1970. Issu d’un milieu populaire, le jeune Hector se passionne pour le dessin dès son plus jeune âge. Parce que ses parents ne comprennent pas cette passion, eux qui offrent à leur fils une chance qu’ils n’ont pas eu, celle d ‘aller à l’école, le dessin sera pour Sonon un choix profond, entier, presque vital. Un choix qui, dès les origines, façonne ce qu’il deviendra plus tard : un dessinateur « engagé ».
Cet engagement, il nous en fait ressentir la force dès les débuts de sa carrière. A 17 ans à peine, il fait de la caricature politique pour la Gazette du Golfe. En 1990, après un début de formation essentiellement autodidacte, il publie la première BD béninoise, Zinsou et Sagbo. En 1992, une exposition de ses dessins et caricatures au Centre Culturel Français de Cotonou le fait remarquer et lance sa carrière. Mais en 1993 il choisit de partir au Togo sous une fausse identité faire de la caricature politique pour un journal satellite en pleine ère Eyadema, dans un contexte où la presse n’est pas libre. Cette expérience ne durera que deux ans : Sonon rentre au Bénin en 1995, mais sa carrière est marquée à jamais.
Sonon s’engage également auprès des enfants, qu’il dit adorer faire rêver. Depuis 1995, il s’implique dans la réalisation d’albums jeunesse. Il en a aujourd’hui une dizaine à son actif, et est affilié à la création du premier dessin animé béninois.
Sonon a affiné son style au gré de formations, au contact de grands dessinateurs dont certains ont joué un rôle particulièrement important dans l’évolution de son œuvre : Jacques Loustal, Ptiluc, François Boucq… A l’aquarelle ou à l’encre de chine, les dessins de Sonon nous font rire quand ils nous parlent de faits de la vie quotidienne, nous interpellent lorsqu’ils dépeignent une actualité politique ou culturelle, nous ramènent parfois à l’Histoire du Bénin, à ses Contes, à ses légendes. Si l’univers de Sonon est aujourd’hui composite, il n’oublie pas de nous rappeler son engagement originel, et déplore le manque de conviction de la jeune génération des caricaturistes : « La presse est devenue un fonds de commerce. Certains se sont sacrifiés, quand la liberté de la presse n’existait pas. C’est un devoir de faire quelque chose de cette liberté ».
Source :
http://www.fondationzinsounews.org/Ce que j'apprecie dans le travail d'Hector ce sont ses personnages joliment stylisés aux petites têtes inspirant un style de dessin "anciennement" utilisé pour "peindre" les Africains (comme dans les vieux livres Européens datant des périodes coloniales). Je pense qu'Hector maîtrise très bien ce style et s'en sert pour faire de très belles illustrations de femmes, d'hommes, d'enfants et de décors aux "couleurs" ou ambiances bien africanisées...
Hector Sonon serait ravi de nous rejoindre sur Imaginafrik mais il dit voyager énormément ces jours-ci. J'espère en tout cas qu'il viendra s'inscrire très bientôt!